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Festival des Papillons de Nuit

 

 

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Raphael

 


Merci à Alexandra, membre active du site papillonsdenuit.fr.st
pour les paroles des chansons de Raphael.


 


HOTEL DE L’UNIVERS (1er album)


 


Cela nous aurait suffi


 


On n’avait pas appris à marcher


Que déjà on tombait


On n’avait pas appris l’enfance


Que déjà on grandissait


On n’avait pas appris les rires


Que déjà on pleurait


On n’avait pas appris à croire


Que déjà on doutait


 


On n’avait pas appris à aimer


Qu’déjà on haïssait


On n’avait pas appris à parler


Que déjà on jurait


On n’avait pas appris l’aisance


Qu’il fallait tout quitter


On manque d’humour dans la famille


On manque d’humour dans la famille


 


Pour une chance


C’est une chance


De vivre de ce côté


Pour une chance


C’est une chance


De vivre de ce côté


Pour une chance


C’est une chance de vivre du bon côté


Quelle chance, quelle chance


 


Apprendre à marcher


Cela nous aurait suffi


Apprendre l’enfance


Cela nous aurait suffi


Apprendre à sourire


Cela nous aurait suffi


Apprendre à croire


Cela nous aurait suffi


Apprendre à aimer


Cela nous aurait suffi


Apprendre à parler


Cela nous aurait suffi


Si tu nous avait appris


Cela nous aurait suffi


 


Pour une chance


C’est une chance


De vivre de ce côté


Pour une chance


C’est une chance


De vivre de ce côté


Pour une chance


C’est une chance de vivre du bon côté


Quelle chance, quelle chance


 


 


 


 


Qu’on est bien dans ce monde


 


J’ai une petite maison


Et un ciel grand ouvert


J’ai mes raisons


Mon coin de terre


Mes antennes bien dressées


Qui surveillent l’atmosphère


Je crois au bonheur dès qu’il fait clair


Mais moi je vois plus que ça


 


Qu’on est bien dans ce monde


Qu’on est bien dans ce monde


Même si l’on tombe


Qu’on sente rien


Pourvu qu’on sente rien


 


Les néons de la ville


Sur les murs les slogans


Le jour est fragile


La nuit descend


Ici tout est possible


Ici c’est le présent


Si tout est possible


Alors on a le temps


Mais nous on veut plus que ça


 


Qu’on est bien dans ce monde


Qu’on est bien dans ce monde


Même si l’on tombe


Qu’on sente rien


Pourvu qu’on sente rien


 


Ca ressemble à la vie


Mais il n’y a rien d’humain


L’homme est parti


La nuit revient


On entend les sirènes


On les entend au loin


Et sous le ciment


Il n’y a plus rien


Mais nous on vaut juste ça


 


Qu’on est bien dans ce monde


Qu’on est bien dans ce monde


Même si l’on tombe


Qu’on sente rien


Pourvu qu’on sente rien


 


 


 


 


 


Laisse faire

 


Le temps de faire son nid


Le temps d’y voir un peu plus clair


Il fera déjà nuit


On pourra plier nos affaires


 


Le vent souffle toujours


Et puisqu’on est devenu sourd


Puisqu’on a rien à faire


Que c’est déjà l’hiver


 


O mon amour, ô mon amour


 


On cherche les vivants


Et déjà on croit tout comprendre


Regarde le pont se fendre


On n’a pas trop le temps


 


O mon amour, ô mon amour


 


Laisse faire, laisse faire, laisse…


 


Et autour de la table


Tu vois il reste encore une place


Pour celui qui a peur


Pour celui qui a peur


 


On l’a déjà appris


On a déjà un goût amer


Qu’on est seul dans cette


Et loin du paradis


 


O mon amour, ô mon amour


 


On n’aura plus besoin


De cette corde qui nous tient


Loin de nos lits de fer


Nos mémoires dans la pierre


 


O mon amour, ô mon amour


Laisse faire, laisse faire, laisse…


Laisse faire, laisse faire, laisse….


 


 


 


HôteL de l’Univers


 


Une maison, une famille,


Des enfants, des amis


Une nation, sans guerre,


Sans guerre qui grandit


On n’a besoin de rien


 


Partir, revenir,


Se lever, se coucher


De place en place, croiser


Des métros entiers


On n’a besoin de rien


 


Un dimanche en famille,


Un dimanche en famille,


La journée n’est pas encore finie


Qu’il faut essayer de trouver de quoi on a encore envie


On n’a besoin de rien


On a besoin de rien


 


Pour être un homme, plus moderne


Plus moderne, au corps parfait,


Pour être un homme plus moderne, plus moderne


 


A l’hôtel de l’Univers, c’est ouvert tous les jours,


C’est le confort moderne,


On fait des prix aller-retour mais on ne change pas le système


Mais c’est sans garantie


 


Une nation qui mange, qui mange


Qui conduit des voitures


C’est le monde moderne,


On construira des tours,


On enverra des colons dans le ciel pour propager la foi


 


Pour un monde beaucoup plus moderne


Un monde toujours plus entier


Beaucoup plus moderne


Un monde toujours plus entier


 


Pour être un homme plus moderne,


Plus moderne, au corps parfait


Pour être un homme plus moderne, plus moderne…


 


 


 


La meute


 


Je dois à tout prix te montrer ma force


Moi le laissé pour compte


De cette meute animale


De ce monde catastrophe


Qui s’emballe, qui s’emballe


 


J’ouvre mon cœur


A ces balles


A ces tireurs de flèches


Ces visages pâles


Qui m’ont cloué des nues


A l’arrière des maisons


Sous ma lune en goudron


 


Et j’ai fait le tour de séjours atroces


Sans mal, sans mal


Et j’ai fait le tour


De cette lune féroce


Sans mal, sans mal


 


 


 


Ici tout va bien


 


Dressons des antennes,


Des paraboles et des gratte-ciel


Pour tous les hommes


Qu’ils vivent heureux


Jusqu’ici tout va bien


Créons des produits à profusion


Vendons-leur des milliards de chansons


Jusqu’ici tout va bien


Vendons du virtuel


Vendons le ciel


Des kilomètres d’invendus jusqu’aux portes du soleil


Jusqu’ici tout va bien


Soyons comme des rois, soyons heureux,


Nous les enfants du nouveau monde


Il ne nous arrivera rien


 


Ici tout va bien


Tout va si bien


Tout est si beau


Jusqu’ici tout va bien


Tout est si beau


Tout est si plein


Tout va bien


 


Soyons naturels, soyons captifs


Changeons de siècle comme l’on siffle


Jusqu’ici tout va bien


C’est le millénaire


Le temps nouveau, la nouvelle ère


Celle des animaux humains


Nous conquistadors,


Nous les tuerons tous pour de l’or


Et nous entrerons dans chaque port


Nous les animaux humains


Soyons comme des rois, soyons heureux


Nous les enfants du nouveau monde


Il ne nous arrivera rien


 


Ici tout va bien, tout est si bien


Tout est si beau


Jusqu’ici tout va bien


Tout va bien


Ici tout va bien, tout est si bien


Tout est si beau


Jusqu’ici tout va bien


Tout va bien


Tout est si clair


Tout est si simple


Jusqu’ici tout va bien


Tout est si plein


Jusqu’ici tout va bien, tout va bien…


 


On craindra plus les balles


 


Tous les jours on avance


Tous les jours on voit


On passe en force


On sait pas


Que les jours s’ront pareils


Que sous l’écorce


C’est le même soleil


On nous dit que c’est normal


Qu’un jour on n’aura plus mal


Qu’on craindra plus les balles


Au final


 


On en a de l’aisance


De l’instruction


De bonnes références


Une situation


Comme on avance


Avec un peu de chance


On se mettra à l’abri


On nous dit que c’est normal


Qu’un jour on n’aura plus mal


Qu’on craindra plus les balles


Au final


 


Quand on était enfant


En station sur ce banc


Pour attraper la fièvre des passants


Retrouver le coton


Refermer les paupières


Retrouver ma maison, ma maison


 


CHOISIS TON CAMP


 


Choisis ta vie,


Choisis tes drogues,


Choisis tes partenaires,


Choisis ta sécurité,


Choisis ta voiture, ta seconde voiture,


Ta maison, ta femme,


Ton régime de couverture sociale,


Choisis ton parfum, son parfum,


Choisis ton téléviseur,


Ton micro-ordinateur,


Choisis tes banques,


Choisis tes aliments,


Choisis ton parti,


Choisis ton fast-food,


Tes vêtements, tes crédits,


Choisis toutes tes options,


Choisis tes gênes,


Choisis tes enfants, tes vacances,


Ta rébellion, ta culture, ta conscience,


Choisis ton camp !


 


Mais souviens-toi


Que tout s’en va


Sans mal, sans mal,


La tête nue, le visage pâle


 


Choisis ton carburant,


Choisis ton tabac,


Choisis ton alarme,


Choisis tes slogans,


Choisis ton cancer,


Choisis tes rêves


Choisis ta sexualité, tes déviations,


Tes fantasmes, tes grèves,


Choisis toi une arme


Choisis tout c’que tu veux,


Tout doit disparaître !


 


Mais souviens-toi


Que tout s’en va


Sans mal, sans mal,


La tête nue, le visage pâle


 


 


PETITE ANNONCE


 


Jeune femme, sublime,


29 ans, type mannequin,


cherche un homme viril,


30 ans, enfants acceptés


 


Explosive colombienne,


Tempérament de feu,


Cherche un homme joueur,


Pour un grand voyage à deux


 


Superbe slave,


35 ans, féminine


Dessus comme dessous


Cherche homme sensible et doux


 


Bel homme, grand standing,


Bac + 4, grande classe,


Cherche femme très ronde,


Pour relation à 4


 


Si ça vous va…


 


Colonel, 57 ans,


Sensible et cultivé,


Cherche une femelle de 20 ans,


Départ ivre pour mers du Sud


 


Jeune homme, actif,


Passif, très musclé,


Cherche âge mâle d’âge mûr,


Aimant les nouveautés


 


Sublime geisha,


Splendeur samouraï,


Lèvres de Malaisie,


Et douceur du corail


 


Si ça vous va…


 


40 ans, dentiste,


Superbe, raffiné,


Humour forcené,


Dentition distinguée


 


Très grand couturier


Très hauts revenus,


Responsabilité immense,


Cherche femme ambitieuse,


Pour partager standing,


Pour partager standing


 


Jeune homme, doucement,


Commence à comprendre,


Qu’on est seul dans cette vie,


Qu’on est seul dans cette vie…


 


 


T’APPORTER MON AMOUR


 


20 ans que j’attends


Seul dans ma chambre


J’ai jamais rien fait de bien,


Jamais rien fait de mal,


J’veux pas rester là,


J’veux pas rester là,


Je sais que tout s’en va


Que tout s’ra chaque jour plus froid


Mais avant j’veux


T’apporter mon amour


 


20 ans de service et de raison,


Tous ceux que j’aime


Un jour s’en iront


Je f’rai c’qu’on m’a dit,


Je f’rai c’qu’on m’a dit,


Pour éviter les balles


Et pour ne pas avoir trop mal


Mais avant j’veux


T’apporter mon amour


 


20 ans de service et de raison,


Tu es si près de moi


Mais tu me manques déjà


J’viens d’un désert


J’viens d’un désert


J’vais au déluge


Et si j’ai fait un détour


C’est pour t’apporter mon amour


 


20 que j’attends seul dans ma chambre


A regarder dedans la vie qui continue


J’viens d’un désert


J’viens d’un désert


J’vais au déluge


Et si j’ai fait un détour


C’est pour t’apporter mon amour


 


LIBRE-SERVICE


 


On veut du changement


On veut de la beauté


De nouveaux modèles


Du divertissement


Que tout soit bien huilé


Pour que l’on s’aime


Quelqu’un a suggéré


Que c’était démodé


De garder la même


Et on est retourné voir ce qui se fait de mieux


Voir ce qui ce fait de mieux


 


Pour voir si notre amour


Est sous garantie


Est sous garantie


Pour voir si notre amour est sous garantie


Est sous garantie


 


Tout est libre-service ici


Elles sont toutes plus jeunes


Elles sont toutes plus belles


Des professionnelles


Il n’y a qu’à choisir


Dans n’importe quelle position


Elles te feront tout


C’est une affaire à saisir


Une affaire à saisir


 


Pour voir si notre amour est sous garantie


Est sous garantie


Pour voir si notre amour est sous garantie


Est sous garantie


 


Qu’est-ce que l’on va faire


De toute cette peine ?


Qu’est ce que l’on va faire


De toute peine ?


De toute cette peine…


 


 


LA REALITE (2ème album inclus les bonus de la ré-édition)


 


COMME UN HOMME A LA MER


 


Longtemps sur les chemins


La nuit est encore loin


Marcher jusqu’à user


Voyager sans billet


Un œil à la lucarne


La grande ville


Et défiler les rêves


Le soleil dans les reins


Les voilures gonflées


La rumeur des quartiers


Aux étoiles de papier


Dans le grand désert


A la file indienne


 


Comme un homme à la mer


Allez ! dis la nous ta prière


Et allons plus loin mon frère


 


Dis, c’est quand qu’on revient


 


Marcher dans les blés lourds


Sous la ligne de front


Au dessus du volcan


Au devant des maisons


Mon amie, mon amour


C’est le grand bond en avant


Dont nul ne revient


Nul ne connaît la fin


 


Comme un homme à la mer


Allez ! dis la nous ta prière


Et allons plus loin mon frère


 


Dis, c’est quand qu’on revient


 


Tous les équipages


Ont finit le voyage


Morts d’insomnie


Dans la nuits des gares


Si jamais je m’égare


Mon amour, mon amie


 


Et un homme à la mer


Comme un homme à la mer


Comme un homme à la mer


Allez ! dis la nous ta prière


On est bien amer


 


 


O COMPAGNONS


 


Ici-bas sur la terre noire


A celui qui pisse le plus loin


C’est à se crever les yeux, ô compagnons


On n’en voit pas la fin


 


Mais avant de monter au ciel


Je te montre mes dents


Tu vas avaler les tiennes,


O compadre


Encerclés dans l’horizon


O compagnons


Tu es bien un bon con


O compagnons


Et ta mère c’est rien qu’une pute


 


Silence à l’arrière


Et à tous les coins du globe


Et j’irai en riant


Parler au cochons


On mangera comme des lords


 


Et advienne que pourra


Avant la résurrection


On f’ra des embardées,


O compadre


Encerclés d’horizon


O compagnons


On rira pour de bon


O compagnons


Avec Ti-jean et les autres


O compagnons


Bien au-dessus du pont


 


 


IL IRA LOIN


 


Il ira loin


Il ira loin celui-là


Peut-être bien jusqu’au bout


Au bout de ses rêves


Mais sur le bout des lèvres


Reste le mauvais goût


Monter en grade


Monter en peine


Et le mal qu’on se donne


Quand ça monte de partout


Qu’on s’en va faire son trou


 


A passer en pionner


Et à jouer des coudes


On voit bien le paysage


Mais au dernier palier


Quand la tour s’écroule


On oublie ce qu’on fait ici


 


Le rodéo ne s’arrête jamais


Mais les cow-boys s’allongent


Devenus veaux


Et bien appliqués


A tirer sur la longe


Venez chercher, venez le chercher


Le visa pour le rêve


Car les derniers s’ront bon derniers


Quinze mille pieds sous les bombes


 


Les présidents-robots ont donné le signal


C’est l’heure du passage


Dans les peuples endormis du bout de la semaine


On oublie de quoi il s’agit


 


Il ira loin


Il ira loin celui-là


Mais qu’il y aille sans moi


Il ira loin celui-là


Il ira loin


Mais qu’il y aille sans moi


 


 


 


 


LA MEMOIRE DES JOURS


 


Mais il est un peu tard


Ote toi du chemin


Vagabond contre moi


Je vais la retrouver


Quelque part je la vois


Qui me touche la main


Y’a t-il quelqu’un ?


Réponds, réponds


 


Bien sûr, je l’aime encore


Dans ce taudis vivant


Mail il est un peu tard


Et ces maudits vivants


Dans nos jambes nous gênent


Approche que je te voie


C’était toi, c’est toi


Encore je m’en souviens


Qu’avons nous eu depuis des jours


Des jours et la mémoire des jours


Des jours et la mémoire des jours


 


Dormons, dormons, dormons


 


Mais la chaleur est là


Mais la chaleur est là


Allons plus loin là-bas


Sous l’ombre de nos pas


Qui continuent sans nous


C’était elle, c’était moi


C’était elle à mon cou


Et nous ne savions pas


 


Qu’avons nous eu depuis des jours


Des jours et la mémoire des jours


Des jours, et la mémoire


 


Dormons, dormons, dormons


 


 


IL Y A TOUJOURS


 


Il y a toujours des gens qui s’aiment


Et qui se retrouvent sur le quai


Où l’on s’embrasse


Mais comme tu m’as manqué


D’autres qui ne savent où aller


 


Il y a toujours un air d’orage


Et jours de pluie et jours mauvais


Juste une seconde pour t’enlacer


Et je te regarde passer


 


Là-bas, là-bas


 


Il y a toujours des rues en rouge


Et des campagnes de rage


Et de l’amour toujours blessé


Des enfants pour caresser


 


Il y a toujours une fanfare


Il y a toujours quelqu’un qui part


Dans les maisons, dans les gares


Des avions qui n’arrivent jamais


 


Là-bas, là-bas


 


Au siècle de fumée


Qu’il est loin le pays du lait et du miel


Jamais j’y arriverai sans toi


 


Là-bas, là-bas


 


 


 


AU TEMPS DES COLONIES


 


Ici il pleut toute la journée


J’ai perdu ma dent de lait, tu sais


Celle qui saignait tout le temps


Et j’étais seul, j’en ai pleuré


50 minutes tellement tu m’as manqué


Jamais téléphoné


 


Au petit monde, au temps des colonies


Au petit monde, c’était fini


 


Avant que je t’aie connue


J’avais le cœur vide le sais-tu ?


Je t’ai suivie dans les chemins


Et j’ai attendu qu’on se touche


 


Au petit monde, au temps des colonies


Au petit monde on oublie


 


Je t’avais déjà rencontrée


A l’endroit de mes rêves


Là où finit la grève


Pas oser te parler


Juste rêver à tes lèvres


Toute une vie


 


Au petit monde, au temps des colonies


Au petit monde c’était fini


 


 


 


ETRE RIMBAUD


 


Etre Rimbaud


Ni laid ni beau


Comme pied-bot


Et roder dans la ville


Avec le rire cruel


Et le regard haineux


 


Etre de ceux


Jamais contents


Jamais heureux


Au long des quais mouillés


Allant comme un noyé


De la maladie bleue


 


Car l’homme n’est pas aimé


Qui cherche la vraie vie


Bientôt le pont-levis


De l’amour est tombé


La herse de l’envie


Du désir malmené


Sur le torse appauvri


Du poète est tombée


 


Etre Rimbaud


Ni laid ni beau


Comme cabot


Et cracher le venin


Comme d’autres respirent


Ou se tiennent la main


 


Car l’homme n’est pas aimé


Non l’homme n’est pas aimé


Car l’homme n’est pas aimé


 


Etre Verlaine


Juste un matin


Une semaine


Pour connaître la faim


Pour connaître la peine


Et ça jusqu’à la fin


 


Car l’homme n’est pas aimé


Car l’homme n’est pas…


 


Et la faim faut connaître


Ça la faim faut connaître


Pour connaître la foule


Pour connaître la haine


Pour connaître la foule


Pour connaître la haine


 


 


1900


 


C’est la nuit, accoudé au bar,


C’est la nuit qui descend du bout des comptoirs


Si je t’aime comme je t’aime dans nos bras scellés


C’est l’amour par la grâce des baisers


Si je t’aime si tu m’aimes contre un bracelet


C’est décidé


 


C’est la nuit qui descend autour


C’est la nuit des sapins, des hautes tours


Et on tourne, et on tourne sur les boulevards


Sur l’amour qui revient tôt ou tard


Et on tourne, et tourne quand les feux sont noirs


Et qu’on se marre


 


Chaque jour, chaque matin


On avance, on se tient et la main dans la main


Et on tourne et on tourne,


On s’attache à nos cous


Et on tourne tout autour de nos joues


C’est la vie qui tourne, elle va et elle vient


On le sait bien


 


C’n’est que la fin d’un jour


Où est-ce qu’on rentre mon amour


Est-ce qu’on s’ra ensemble toujours


 


La tempête nous fait frissonner


C’est le vent, c’est le vent


Qui nous fait marcher


Mais la nuit mais la nuit n’en finit donc jamais


Comme elle tourne, continue à se moquer


De la vie, de la vie et de ses passagers


 


 


SUR LA ROUTE


(en duo avec Jean-Louis Aubert)


 


Sur la mappemonde à vol d’oiseau


On se dit qu’on peut gagner gros


Qu’on a le ciel dans une goutte d’eau


On cherche tous un bon destin


La vie s’écoule entre nos mains


La joie la peine notre chemin


Traverser la vie sans billet de train


Traverser la vie sans billet de train


 


Sur la route…


 


La solitude la mauvaiseté


Ca fait rêver la liberté


Juré qu’on ne s’ennuiera pas


Quand on aura du bien tu vois


Et ce bonheur qui nous traverse


Pour un simple morceau de pain


Si tu as faim, prends le mien


 


Sur la route…


 


Si c’est pas l’Amérique


Ca y ressemble bien


 


Sur la route…


 


Des fois j’aimerais être un oiseau


Pour pouvoir cracher de plus haut


Voir les maisons et les campagnes


Et mieux leur tourner le dos


On ira vendre nos sacs de roses


On prendra le train du matin


Sur tous les murs y’aura écrit


De la justice pas la vengeance


De la justice pas la vengeance


 


Sur la route…


 


 


LA REALITE


 


Je suis jamais vraiment été allé à l’école


J’ai fait mon tour et puis c’était marre


Et ma vision du monde je la cherchais dans leur yeux


Mais j’ai rien vu, j’ai rien vu du tout


J’ai sonné la retraite et j’ai sonné l’hallali


Et des anges avec leurs trompettes m’ont cloué au lit


Des mouches et des famines là dans ma chambre froide


Je crois j’étais malade


 


A rester là, assis,


Comme on en voit du pays


Des villes et des mondes, des hommes et des bêtes


C’est comme ça qu’ils m’ont trouvé


Qu’ils m’ont réveillé


 


Me réveillant ce matin du mal à me lever


De la terre et du ciel mais je suis pas causant


Me réveillant ce matin personne pour m’énerver


De la terre et du ciel et pas vraiment pratiquant


Et je me souviens petit en bas des jambes endormi


Et des pierres dans les bras


 


A rester là, assis, si j’en ai vu des pays


Des villes et des mondes, des hommes et des bêtes,


C’est comme ça qu’ils m’ont trouvé, qu’ils m’ont emmené


 


Les voilà bien excités, tout prêts à me déchirer


Ils ne me trouveront jamais…


 


Car je m’en vais, moi, rêver des prairies


Des villes et des mondes, des hommes et des bêtes


Tout était rêvé


C’est comme ça qu’ils m’ont trouvé, qu’ils m’ont réveillé


Car je m’en vais moi, rêver des prairies,


Rêver des prairies


Et c’est là que j’ai trouvé, ma réalité…


 


DES MOTS


 


Des mots, des grands mots, des tout beaux


Des qui vous font frissonner


Qui font craquer la peau


Des mots pour calmer l’âme des pauvres


Ou piquer aux yeux des petits amoureux


 


Des mots encore et puis toujours


Heureux ou saignants


Ça dépend du discours


Et qui crachent leur foi jusqu’en pleine figure


Et pour ne dire rien d’autre qu’un mensonge de plus


Ah si j’avais su, si j’avais su


 


Des monts dans les bouches, les couloirs du métro


Des mots tout chauds de ceux qu’on vient d’nous inventer


Ce qu’il va nous en cuire qui va nous arriver


Qui raconteront comment c’est qu’on se fera bouffer


 


Des mots des vieux mots usés des familles


Des mots sur le courage la vie et puis tout ça


Des mots sur le bonheur qu’est pour une autre fois


Et puisqu’y a rien à dire, fais le nous ton discours


 


Des mots pour flatter les petits animaux


Eux qui sont déjà bien bêtes à bouffer du foin


Des mots qu’on dit pour un bon locataire


Et une bonne année pour vous et pour la terre entière


Ah si j’avais su, si j’avais su


 


Les mots pour la p’tite fiancée


Celle qu’on aurait pas du laisser tomber


Avec son p’tit cœur qui rêve sur le pavé


Et son p’tit regard qui sait plus où s’poser


 


Des mots pour la vente générale


Des mots encore en bouillie ou bien en drame


Des mots tout prêts pour les grands abattoirs


Et puisqu’il est bien mort, fais le nous ton discours


 


Des mots par pleines charrettes


Des mots par pleins paquets pour nous rassurer


 


Je ne me battrais plus


Je ne me battrais plus…


 


 


SUIVEZ LA MUSIQUE


 


On fait ses manières, on fait ses manières


Il bien le serrer son rêve, le tenir au secret


On fait ses manières et dresser les natures de vice


Il faut bien que je grandisse


 


Traîné, j’ai donné, envoyé par le fond


J’ai donné la patte, j’ai mordu, dessiné des maisons


Je peux descendre du train en marche


 


Et suivez la musique !


Au peuple de vitesse pour garder la tête haute


Suivez la musique ! je crois c’est pareil chez les autres


 


Tu avais promis, tu avais promis


De laisser la lumière


Accroché au radiateur


Les ombres de la terre


 


Mais tout passe, tout passe, circulez ! y’a rien à voir


 


J’ai grandi trop vite, et sans faire de manières


A l’ombre des géants verts


Et des secrets trop lourds qu’on porte comme on porte en terre


Avec ce que j’ai vu


Avec c’que j’ai rien dit


Il faut bien qu’on me punisse


 


J’ai prié pour les héros, pour le drapeau


Avalé la dragée du bon jésus, j’ai fait tout comme c’était prévu


J’ai repris le dessus


 


Et suivez la musique ! suivez la musique


Au peuple de vitesse pour garder la tête haute


Suivez la musique ! tu seras un homme mon fils


 


Tu avais promis, tu vais promis,


De laisser la lumière


Accroché au radiateur


Les ombres de la terre


Tu avais promis, tu avais promis


Garder la tête haute et dresser des natures de vice


Il faut bien que je grandisse


 


 


POSTE RESTANTE


 


Je vous envoie mes compliments


Poste restante et puis tout ça


Juré mes bons salauds


Que je ne reviendrai pas


Je n’ai plus rien à voir


Je n’ai plus rien à croire


 


Là où je suis


Y’a des montagnes, des prairies, des vallées


Et je pêche à la ligne


Avec un ami anglais


Je comprend pas c’qu’y dit


Mais on s’entend très bien


 


Qu’il est grand ce pays et que la Terre est loin


 


Je n’ai plus de nouvelles


De vos journaux à la con


Sorti de vos poubelles


Le temps semble moins long


J’ai coupé mes dépenses


Et cette fois pour de bon


 


J’ai rencontré une petite sœur


Qui vaut vraiment le coup


Elle s’est mis une balle en plein cœur,


Sûr qu’elle était à bout


Et elle et moi on fait des choses


Et elle me sourit beaucoup


 


Qu’il est grand ce pays et que la Terre est loin


 


Ici y’a rien à faire


Que le vent dans tes cheveux


Et la vie toute entière


Repasse sous nos yeux


Comme c’était un mystère


Qu’on y a vu qu’du feu


 


Je n’ai plus de nouvelles


De ceux qui sont au pays


Et mes amis me manquent


Du temps que j’étais en vie


Je les revois encore


Mais je n’suis plus en vie


 


Qu’il est grand ce pays et que la Terre est loin


S’il y a de l’espérance


Alors toi seule le sais


Qu’il est grand ce pays, tu vois je te rejoins


 


Ici y’a des montagnes,


Des prairies, des vallées


Et je pêche à la ligne


Avec mon très bon ami


Même si on comprend rien


A ce qu’on fait ici…


 


 


Une Journée Particulière*


Toi tu dis que la vie est un rêve,


Qu’il n’y a rien autour
Et que rien ne compte
Moi personne ne me connaît, je ne sais pas même où je vis
Et je bois tout le jour

C’est juste une journée particulière
Et on peut se tailler, comme ça envolés
C’est juste une journée particulière
Je crois que j’ai rêvé que rien n’était vrai

Toi tu dis que la vie ne dure pas plus que le temps d’un songe
Juste fermer les yeux
Je crois qu’on pourrait vivre ailleurs, là-bas où y aurait un ruisseau
Et tout serait mieux

C’est juste une journée particulière
Et on peut se tailler, Auf Wiedersehen
C’est juste, juste de l’autre côté du mur
Il n’y a que toi en somme, il n’y a que toi qui me connaisse

C’est juste une journée particulière
Et on peut se tailler, Auf Wiedersehen
Auf Wiedersehen


Date de création : 04/04/2004 @ 20:48
Dernière modification : 04/04/2004 @ 20:48
Catégorie : Paroles
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